Excuser?

La lecture de la page Débats dans le Temps du mardi 27 janvier 2015 est révélatrice. Trois textes tentent de déterminer le lien entre les djihadistes de Paris et l’Islam.

Trois textes sont présentés sur la page 9. Mathieu Médevand, auteur de “Ce qu’il reste des mots” (Une réflexion suite à l’accident de car qui couta la vie à 28 personnes dont 22 enfants en mars 2012) affirme : Les causes du djihadisme n’ont rien à voir avec la religion. De même, Jacques Mino, responsable de classes d’accueil au Cycle d’Orientation à Genève, assure que Lus de façon raisonnable, les textes du Coran sont porteurs de paix.

Ce dernier a raison. Encore faut-il lire les textes du Coran de façon raisonnable et accepter que le Coran, comme la Bible, contient des textes violents.

Sur la même page, un article écrit par une historienne française, Nadia Hamour, prend le contre pieds des deux premiers articles et déclare: La trame idéologique des terroristes est bien religieuse.

Dans la même veine, on peut lire le texte d’Abdennour Bidar, un philosophe français qui, s’adressant au monde musulman, écrit: D’où viennent les crimes de ce soi-disant « Etat islamique » ? Je vais te le dire, mon ami. Et cela ne va pas te faire plaisir, mais c’est mon devoir de philosophe. Les racines de ce mal qui te vole aujourd’hui ton visage sont en toi-même, le monstre est sorti de ton propre ventre.

Qui croire?

J’ai tendance à croire les gens de l’intérieur : Nadia Hamour et Abdennour Bidar en l’occurrence.

Puisque la Bible également contient des versets appelant à la guerre et à la destruction de l’autre, quelle différence alors avec le Coran? Aucune, si ce n’est l’attitude des responsables religieux. S’ils considèrent, comme c’est le cas chez la majorité des chrétiens et des juifs, que ces versets sont liés à une époque historique révolue, ils ne peuvent donc pas s’en inspirer pour justifier la violence et le meurtre. Par contre, si ces versets sont considérés comme parole divine et porteurs de la seule vérité, tout est à craindre.

C’est peut-être ce que certains ont de la peine à comprendre.

rabbi François