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Histoire de Roch Hachanah

La première mention que nous trouvons dans la Torah concernant le premier Tichri est la suivante : Au septième mois, le premier jour du mois, vous observerez un jour de repos, un mémorial proclamé avec le souffle du chofar, une sainte convocation (Lévitique 23: 24-25).

A l’époque de Néhémie (-5ème S), le peuple se réunissait le premier jour de Tichri et la Torah lui était lue (Néhémie 8:1-8).

Dans la Michnah (2ème S), quatre “Nouvel An” sont mentionnés :

  • Le mois de Nisan était le premier mois de l’année liturgique. C’était également le Nouvel An des Rois, permettant de calculer le nombre d’années règne du roi
  • Le premier Eloul était le nouvel an pour la dîme du bétail, le moment où un animal sur dix était marqué et offert en sacrifice à Dieu.
  • Le premier Tichri était le nouvel an agricole et, plus tard, le nouvel an des années.
  • Le 15 Chevat, connu sous le nom de Tou BiChvat, était le nouvel an des arbres, permettant de savoir à partir de quand on devait prélever la dîme sur la production arboricole.

Les Babyloniens, parmi lesquels vivaient les Juifs, célébraient chaque année un “Jour du Jugement”. Ils croyaient que ce jour-là, leurs divinités se réunissaient dans le temple du dieu Mardouk, renouvelaient le monde et jugeaient chaque être humain, inscrivant le sort de chacun sur la tablette du destin. Cette journée était essentielle dans la tradition babylonienne et les Juifs en ont très probablement emprunté des éléments pour façonner Roch HaChanah, un jour-pendant lequel Dieu juge chaque Juif et chaque être humain, inscrivant les justes parfaits dans le Livre de la Vie et les méchants inscrits pour un triste sort. Pour ceux qui sont entre les deux les jours qui mènent à Yom Kippour, peuvent être mis à profit afin de réparer les fautes commises et se repentir avant que le Livre de la Vie ne soit scellé pour la nouvelle année.

En plus de la sainte convocation biblique et du Jour du Jugement babylonien transformé en Jour du Jugement juif, le premier Tichri est également associé à l’anniversaire de la création du monde, Yom Harat Olam.

Si la Torah se réfère à Nissan comme étant le premier mois de l’année juive liturgique, c’est donc tardivement que le premier jour du mois de Tichri a été nommé comme Roch HaChanah, Jour de l’An et est finalement devenu le nouvel an juif “officiel”.

Des commentateurs actuels ont donné un sens à l’existence de deux “Nouvel An”. Ils remarquent le caractère complémentaire de ces deux nouvelles années en tant qu’exemple de l’équilibre entre particularisme (Nissan et Pessa’h) et universalisme (Tichri et Roch HaChanah). Ces deux pôles annuels permettent ainsi d’équilibrer l’attention centrée sur le peuple juif d’une part, à celle centrée sur l’humanité et la création d’autre part.

Le nom “Roch HaChanah” apparaît pour la première fois dans la Michnah. Cependant, cette journée a d’autres noms. Le plus ancien est Yom Terouah / Jour de la sonnerie du Chofar (Lévitique 23:24-25 et Nombres 29: 1). Deux autres noms, reflétant l’influence babylonienne, sont Yom HaZikaron / Jour du souvenir et Yom HaDin / Jour du jugement. Ces termes sont mentionnés dans la liturgie et la littérature rabbinique et, aujourd’hui, les Juifs du monde entier se réfèrent plus généralement à Roch HaChanah comme étant le Nouvel An. Il marque le début d’une période de 10 jours, connue sous le nom de Yamim Noraïm (Jours graves/austères), culminant avec Yom Kippour (Jour des expiations).

Aujourd’hui, Roch HaChanah (littéralement: tête de l’année) est un temps de prières, d’introspection et de techouvah/repentir. Nous passons en revue nos actions au cours de l’année écoulée et nous cherchons des moyens de savoir comment, pendant l’année qui s’ouvre, nous améliorer et améliorer notre environnement familial, social, communautaire et le monde qui nous entoure.