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Plaque commémorative

Prise de parole de Claire Luchetta-Rentchnik lors du dévoilement de la plaque commémorative au Parc des Cropettes, Genève, le 27 janvier 2016

Avant toute chose, Mesdames et Messieurs. je veux ici dire toute ma gratitude aux Autorités de la Ville de Genève pour avoir répondu positivement à ma demande et réaliser cette plaque commémorative. Leur engagement pour l’histoire et la mémoire est important et courageux.

Mesdames et Messieurs,
Si une chose témoigne de l’importance de l’engagement des Autorités de la Ville de Genève en dévoilant cette plaque commémorative aujourd’hui, c’est bien votre présence à tous : Représentants des autorités civiles et religieuses, historiens, professeurs, étudiants, personnalités, amis, représentants des communautés juives et d’associations luttant contre le racisme et l’antisémitisme, vous venez de Genève bien entendu, mais aussi de différents cantons et de France. Et je tiens vous remercier de votre présence.

Durant la Seconde guerre mondiale, la Suisse n’a pas été dans la guerre, elle a été pendant la guerre. Entouré dès novembre 42 par les forces de l’Axe, puis dès septembre 43 uniquement par les forces de l’Allemagne nazie, notre pays a du « s’adapter » comme le disent certains. Mais comment s’est-il adapté ? à qui ? comment ? à quel moment ? en été 38 lorsque des documents fédéraux mentionnent les mots « ariens » et « non-ariens » sans mettre de guillemets adoptant ainsi la terminologie du IIIème Reich ? ou lors des derniers mois du conflit lorsque la Suisse officielle s’engage dans le « rattrapage humanitaire », comme l’a défini le Prof. Jean-Claude Favez, en accueillant, par exemple, en mai 1945 « des enfants de Buchenwald », mais en recommandant que les Alliés « débarrassent » la Suisse de ces survivants après un séjour de six mois ? Les travaux de la Commission indépendante d’experts (commission Bergier) répondent en partie à ces questions, mais beaucoup de choses restent encore à découvrir.

Notre gouvernement avait-il une politique antisémite comme elle existait en France sous Vichy ?
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